Tiens, je ne savais pas que Numérama faisait des articles comme ça ! C’est cool.
On peut ajouter que le potassium 40 dans la banane a une chance de se désintégrer par le mécanisme beta+, et donc de produire un positon, l’antiparticule de l’électron. Autrement dit, la banane contient de l’antimatière =D
Enfin… pas toujours.
Seul 1 atome de potassium 40 sur 100 000 se désintègre en beta+ (la seule qui produit un antiélectron). De plus, un atome de potassium sur 10 000 est du potassium 40 radioactif. Au final, on a donc un atome de potassium sur un milliard qui produire un antiélectron.
À raison de 130 Bq/kg de bananes, ça revient à un positon toutes les 12 minutes environ par kilo de bananes. Soit, en gros, une par heure et par banane. C’est rare, mais pas trop : n’importe qui a une banane sur son plateau repas a donc une bonne chance d’avoir un positon sur son plateau au cours du repas.
Autrement, la désintégration est généralement du beta− (dans 89 % des cas), qui produit aussi de l’antimatière, mais ici c’est sous la forme d’un antineutrino électronique. Pas sûr que ça compte réellement quand on parle d’antimatière : perso je compte surtout les antiparticules des trois particules atomiques (électron, neutron, proton). Les 10 % restant du temps, c’est une désintégration par capture électronique).
Bref, mangez des bananes en antimatière, c’est bon !
C’est bien-sûr loin d’être le seul produit comme ça, mais c’est l’un des plus emblématiques : les isotopes radioactifs qui se retrouvent dans les aliments sont plutôt rares : c’est essentiellement du potassium 40 et du carbone 14. Les deux produisent du beta−, mais seul le premier produit du beta+, même si c’est très rare.
Sinon, y a bien d’autres produits (pas forcément naturels) qui contiennent de la radioactivité : des fours à micro-onde, aux phares de voiture, en passant par des tiges de métal de soudure : https://couleur-science.eu/?d=bf99b0--la-radioactivite-dans-les-objets-du-quotidien
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