Oh, je pense que je viens de trouver les mots sur ce que je recherche depuis bien longtemps.
J’avoue ne jamais avoir compris comment des hommes voulaient être féministes : prendre la paroles aux femmes pour soi-disant les aider ? Ça me semble autant une bonne idée qu’un démocrate voulant confisquer le pouvoir au peuple à l’aide d’une urne : ça n’est plus une démocratie (#ohWait), et dans le cas présent plus du féminisme.
C’est pourtant un peu ce qui se fait partout : combien de plateaux TV invitent des hommes pour parler du droit des femmes ? Je trouve ça assez idiot.
Ce que je lis dans l’image c’est : si t’es un homme et que tu veux être féministe, ne prends pas la parole des les femmes, mais agis dans la société.
Je ne me définis pas comme féministe. J’aime pas ce mot. Si j’avais à décrire mon idée là-dessus, ça serait « égalitariste ». Pour certains, c’est la même chose, d’autres non, mais là n’est pas la question.
La vraie question que je pose, c’est pourquoi s’arrêter aux femmes ?
Et les noirs ?
Les handicapés ?
Les … ?
Bref, tous ceux qui ne font pas partie du groupe formé par la majorité des gens ?
[petite parenthèse]
Ha oui : non, je ne dirais pas "personne de couleur" ou "personne à mobilité réduite".
Une personne avec la peau noire, c’est autant "un noir" qu’une personne avec la peau blanche est "un blanc". Et épargnez moi aussi les termes "renoi" ou "black" : ça ne changera en rien ni votre côté raciste, ni votre côté anti-raciste, ni votre côté politiquement correct.
Quant à "personne à mobilité réduite", c’est d’une part réducteur (celui qui est sourd n’est pas moins mobile, ça l’empêche pas de souffrir d’un handicap) et d’autre part ce n’est pas la façon dont on les appelle qui va guérir de ce handicap (du moins, il me semble, faudrait demander l’avis à ces personnes, pour être honnête…).
Ce sont des mots compliqués pour des choses simples. Si appeler un chat un chat est quelque chose qui vous offusque, c’est vous le problème.
ÉDIT : on me signale qu’on dit maintenant « personne en situation de handicap ». Ça me semble déjà mieux (plus global en tout cas), même si ça ne guérit toujours pas le handicap, et même si effectivement le fait que l’expression considère ces personnes justement comme des « personnes », je dois être bizarre pour ne jamais avoir considéré les handicapés comme autrement que des personnes à la base. On dirait qu’il a fallu l’intervention d’un politicien pour dire « si si, ce sont des personnes ».
M’enfin, ok.
Mais le premier qui me dit « étranger » se prendra une gueulatine quand-même : je suis une « personne de nationalité étrangère ». Pas que j’y vois une différence : ça revient toujours à relever une différence servant à placer les gens au dessus d’autres.
Une personne peut-être handicapée, de couleur, ou de nationalité étrangère, je maintiens que dans la plupart des cas c’est inutile de relever ça : généralement on s’en moque, ce qui compte c’est que ce soit une personne (adaptée pour un job, par exemple), pas tellement son pédigré… Mais bon.
[/fin de parenthèse]
Je reprends : femme, homme, blanc, noir… je considère tout le monde comme un humain égal à tous les autres, c’est tout.
Doit-on me qualifier de « féministe » pour ça ? Faites comme vous voulez.
Perso je définis ça comme « être humain », c’est tout.
On peut aller encore plus loin en se qualifiant de « être vivant », si l’on se considère égal à un chat, une vache ou un arbre. Pourquoi pas.
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